vendredi 30 octobre 2015

PARTY SAN 2015 - 06 - 08/08/15






C’est certes avec un peu (beaucoup) de retard que je m’attelle à ce report mais mieux vaut tard que jamais et finalement, c’est sympa de se rappeler l’un des moments majeurs de cet été (et de quasiment tous mes étés depuis 2007) en plein mois d’octobre. Retour donc sur ces 3 jours de pure folie, les souvenirs probablement quelque peu altérés, ne m’en voulez pas trop pour ça mais aussi avec ses découvertes, ses surprises, ses rencontres (salut Conquerors!) et tout ce qui va avec. Je ne referais pas le topo sur l’organisation, toujours à l’apogée du top de l’excellentissime ni des stands même si j’aurais regretté l’absence cette année du génial Iron Bonehead ce qui dans un sens n’est pas plus mal, la forte chaleur m’ayant littéralement fait exploser mon budget rien qu’en boissons. En parlant de boissons, Behemoth n’est pas venu qu’avec son décors imposant mais aussi avec quelques unes de ses binouzes Sacrum, en quantité limitée et que votre serviteur a néanmoins pu goûter à 2 reprises avant épuisement des stocks et autant vous dire que si je n’apprécie que moyennement ce type de merchandising à la mode, les polonais nous sortent là une bien bonne IPA. 
Faisant cavalier seul cette année, ce sera pour moi direction l’hôtel et non le camping, donc un peu de route chaque jour mais c’est bien plus reposé que je pourrais profiter des groupes, tous les groupes, sans interruption ou presque (si ce n’est pour un apéro improvisé, re-salut Conquerors! Bien joué les gars, vous avez réussi l’exploit de me faire louper Rotting Christ…). Et de ce côté là, il faut le dire, cette année le Party San nous a gâté! Une affiche que je qualifierais sans problème de sur-mesure pour moi, plus quelques groupes inconnus au bataillon parcequ’il faut bien laisser un peu d’espace aux jeunes loups d’une part (et croyez moi, certains ont vraiment les dents qui rayent le parquet!) et d’autre part parce qu’on n’est jamais à l’abri d’une révélation.
Niveau photos j’aurais fait ce que j’ai pu sans accred et donc avec un appareil photo bas de gamme, ajouté au fait que je suis tout sauf photographe. Donc grosse galère pour les têtes d’affiche, j’ai d’ailleurs fini par laisser tomber. Passer la totalité du show à tenter de prendre 3 ou 4 pauvres photos potables, très peu pour moi. Il y a cependant de très belles galeries ici.
Dernière chose, les setlists ont été glanées à droite à gauche sur internet et peuvent être incomplètes / erronées.
Mais trêve de parlote et attaquons nous au coeur du sujet!







JOUR 1
Et ce sont les Suédois de Degial qui ont la lourde tâche de lancer le festival. 4 gaillards couverts de corpsepaint prêts à en découdre malgré la température qui ne fait que grimper et l’affluence encore assez faible. Sans briller d’originalité, leur death metal sans compromis fait son effet grâce à une acoustique déjà bien puissante. A suivre car je suis sûr que Degial possède ce qu’il faut pour marquer quelques esprits dans une configuration plus intimiste, en salle notamment. 




C’est un autre groupe suédois qui continue cette première journée, groupe par ailleurs auteur d’un excellent album l’année dernière provocant une sorte de mini-buzz, j’ai nommé Morbus Chron et son très réussi Sweven. J’en attendais donc beaucoup et c’est finalement d’un show en demi-teinte que je me souviendrais. Leur sauce death metal teintée de progressif semble avoir du mal à prendre sur scène, le groupe est plutôt statique et n’a pas vraiment l’air d’être dedans non plus ce qui n’arrange évidemment rien. La faute peut-être à des compos un peu trop longues et alambiquées pour un show en plein air sous un soleil écrasant mais aussi à un son décevant (il semblerait qu’il y ait eu quelques problèmes techniques…) surtout quand on connaît la richesse de leurs morceaux mais quand on sait qu’ils annonceront leur séparation un mois plus tard, on se dit que ce n’était peut-être pas un hasard…



Midnight profite en revanche d’une bien meilleure affluence. Il faut dire que leur style est de suite très appréciable en festival et que leur dernier effort, No Mercy For Mayhem est une vrai tuerie de heavy/black, directement taillé pour les fans de Venom. Rien d’étonnant donc à voir quelques uns des plus beaux spécimens de vestes à patchs depuis longtemps. Le son est cette fois à la hauteur de mes espérances, le power-trio se déchaîne véritablement sur scène malgré leur accoutrement, le visage entièrement masqué par des cagoules façon bourreau un jour d’exécution publique. Et c’est en gros à ce qu’on assiste! Un concert mémorable dont je me souviendrais longtemps cette fois, passé bien trop vite pour un groupe que l’on ne voit pour ainsi dire jamais dans nos contrées. Dès que vous en aurez l’occasion, n’hésitez pas, foncez!



















N’ayant encore pas eu l’occasion de voir Nuclear Assault bien que possédant presque l’intégrale de leur discographie depuis des lustres, inutile de préciser que je voulais profiter de cette chance pour ne pas en manquer une miette. Les américains n’ont rien perdu de leur âge d’or en témoignent les prestations impeccables de pièces cultes comme "Sin" ou "Betrayal" sans même mentionner le grindesque "Hang The Pope" bref un super moment pour tous les thrasheux qui trainaient par là. La voix criarde de John Connelly, la basse et la patate de Dan Lilker, tout était là. Ce sont bien évidemment ces morceaux des 80’s qui fonctionnent le mieux, refrains repris en choeur par-ci, slams par-là, le festival est cette fois bel et bien lancé.
Setlist:
Rise From The Ashes
Brainwashed
New Song
Critical Mass
Butt Fuck
Sin
Betrayal
Died In Your Arms
Analogue Man In A Digital World
When Freedom Dies
F# (Wake Up)
My America
Hang The Pope
Lesbians
Trail Of Tears


Le soleil commence à décliner lentement, le moment idéal pour le black metal occulte, insidieux et alambiqué de Secrets Of The Moon. J’avoue ne pas être très au parfum de leurs morceaux si ce n’est "Lucifer Speaks" mais c’est sans mal que je me laisse emporter par les mélodies lancinantes et l’atmosphère parfaitement travaillée, mise en exergue par les premiers effets pyrotechniques. Le rendu, additionné à un jeu de lumières parfaitement en place est vraiment sublime. Avec un nouvel album en chantier, le groupes nous offre quelques extraits inédits donnant vraiment l’eau à la bouche. Quand je me déplace en concert, à plus forte raison quand c’est si loin de chez moi, je me sens toujours un peu coupable de manquer un groupe. C’est ce qui m’était arrivé en 2007 avec Secrets Of The Moon. Le mal est réparé et si je ne m’étais depuis pas plus que ça penché sur leurs albums, c’est définitivement convaincu que je repars faire un petit tour des stands.

Parce qu’après… C’est The Ruins Of Beverast et autant être honnête, déjà j'ai du mal à comprendre leur place si haut sur l'affiche mais surtout je n’ai jamais mais alors foutrement jamais compris ce qui se passe avec ce groupe. Encensé de partout, j’ai beau multiplier les tentatives, je me fais incroyablement chier à l’écoute de leurs albums. Voilà c’est dit. Je prend donc bien mon temps pour
choisir les quelques vynils qui m’accompagneront au retour mais pas non plus totalement borné, j’écoute de loin. Et je dois dire que le groupe m’a très agréablement surpris. Sur scène, leur musique est bien plus puissante, profonde et hypnotique que sur album. Je me laisse même totalement prendre au jeu sur les derniers morceaux. Bon par contre j’ai retenté l’épreuve des albums studio, et non, ça passe toujours pas.
Setlist:
50 Firts Along The Rhine
Daemon
Kain’s Countenance Fell
Between Bronze Wall

Ayant déjà vu les irlandais de Primordial un bon paquet de fois, c’est de l’arrière le cul posé dans l’herbe que j’assiste à leur prestation du soir. C’est un groupe que j’apprécie énormément et qui n’a d’habitude aucun mal à me transporter. Décevant cette fois, le son est particulièrement mauvais. Toutes les subtilités de leurs morceaux se perdent dans le vent avec et c’est bien plus grave la sublime voix de Nemtheanga… Son talent de frontman n’en reste pas moins impressionnant, à croire qu’il fait ce qu’il veut des fans. Mais c’est en partie de ma faute, me rapprochant en court de route pour chopper quelques clichés, je me rend finalement compte que l’acoustique y est bien meilleure à l’avant même si ça ne rend toujours pas justice au groupe. Ce n’est pour ma part pas une si grosse perte mais merde, fait chier quand même!
Setlist:
Where Greater Men Have Fallen
No Grave Deep Enough
Gods To The Godless
As Rome Burns
The Coffin Ships
Wield Lightning To Split The Sun
Empire Falls











Heureusement, Behemoth est là pour me faire oublier cette déception. Déjà le désormais classique "Blow Your Trumpets Gabriel" résonne et pour la suite on la connait déjà. Pas de changement notable depuis leur passage à Savigny-le-Temple si ce n’est encore plus imposant, plus grandiose, plus puissant (et setlist écourtée, normal en festival mais "Slaves Shall Serve" et "Christians To The Lions" passent à la trappe). Présence scénique parfaitement maîtrisée, Nergal possède toujours cette incroyable énergie communicative et les artifices sont là juste ce qu’il faut pour la dimension théâtrale et visuelle. Question de dosage… On aime ou passais les polonais n’ont de leçon à prendre de personne visuellement. Et alors musicalement, une boucherie sonore comme je n’en espérais pas suite aux quelques problèmes de la journée. Une grosse, grosse baffe, rien de plus qui dévaste tout et remet toute concurrence à sa place: plus bas que terre. Behemoth prouve une fois encore, et il n’en est pourtant nullement besoin, qu’il mérite largement sa place au panthéon.





















Setlist:
Blow Your Trumpets Gabriel
Ora Pro Nobis Lucifer
Conquer All
Decade Of Therion
Messe Noire
Ov Fire And The Void
Ben Sahar
Alas, Lord Is Upon Me
At The Left Hand Ov God
Chant For Eschaton 2000

Rappel:
O Father O Satan O Sun





JOUR 2
L’hôtel, c’est quand même sympa. Pas d’allemand bourré pour te gueuler dans les oreilles toutes la nuit, pas d’autoradio sur le point de crever pour te réveiller toutes les demi-heures mais le souci, c’est que le matin, rien ne t’indique que tu es sur le point de louper le premier groupe. Et quand je me rend compte que la journée démarrait à midi pétant, il est déjà trop tard pour Cliteater.
Ce sera donc avec Vanhelgd que le vendredi débutera pour moi, équipé d’un de ces plats pas du tout caloriques du coin pour me remplir l’estomac. Ce n’est pas encore sous le signe de l’originalité que cette deuxième journée se place puisque les suédois sont plutôt adeptes du death old-school. Donc pas tellement de surprise non plus mais on notera tout de même une certaine efficacité et le groupe occupe bien l’espace. Les soucis techniques de la veille semblent n’être plus qu’un vieux souvenir. Bien appréciable pour motiver les derniers neurones récalcitrants.

Toujours dans le trip old school mais cette fois à la sauce black metal, Gehennah offre un show bien convaincant qui fait bien remuer les tignasses, second degré en prime. Question de goût personnel, Midnight m’apparaît quand même plus convaincant dans le genre même si des morceaux comme "Metal Police" pour ne citer que celui-là possèdent tout ce qu’il faut.
Setlist:
Metal Police
Bitch With A Bulletbelt
Say Hello To Mister Fist
Hardrocker
Drink, Fight And Fuck
Under The Table Again
Four Knuckle Facelift
Decibel Rebel
Piss Off I’m Drinking



Aeternus, un groupe que je juge franchement sous estimé, que l’on parle de leurs débuts black metal ou de leur orientation récente plus death. Et ce concert ne fait que le confirmer. Sombre tout autant que puissant, les norvégiens nous foutent un véritable coup de massue. Encore une fois des atmosphères lourdes ultra travaillées sans parler de l’excellente prestation du duo guitare / basse. Ares quant à lui possède une voix phénoménale et c’est abasourdi, titubant presque, que je pars à la recherche d’un petit coin d’ombre pour assister à la suite.


Soulburn est une sorte de projet parallèle intimement lié à Asphyx, dans une veine plus inspirée du black metal et avec une approche mélodique. Je me souvenais avoir plutôt bien accueilli leur dernier album sorti l’année dernière, The Suffocating Darkness, et il convient de dire que leur show est plutôt convaincant. La chaleur n’aide cependant vraiment pas à apprécier pleinement la chose d’autant plus quand c’est un groupe que l’on ne connait qu’assez moyennement. Toujours est-il que Soulburn parvient à faire oublier quelques instants ces quelques désagréments météorologiques par un show carré, de bons morceaux et une bonne occupation de la scène. 
Setlist:
Apotheosis Infernali
Under The Rise Of A Red Moon
Absinthesis
In Suffocating Darkness
Claws Of Tribulation
Hymn Of The Forsaken
Hellish Entrapment
I Do Not Bleed From Your Crown Of Thorns
Feeding On Angels
Eden’s Last Sigh








Vient ensuite Deserted Fear, un groupe local qui semble avoir bien évolué depuis puisque c’est sous la Tent Stage qu’ils jouaient il y a 2 ans. Les voilà donc propulsés dans « la cour des grands »  grâce à leur death metal couillu. Redoutable même si on ne criera pas au génie, la machine est bien huilée et l’avantage de jouer à domicile est bien là, l’ambiance se réchauffe encore un peu.

Je zappe malgré tout la fin de leur set car la Tent Stage justement, ouvre ses portes pour nous offrir quelques groupes supplémentaires pendant les entractes et c’est aux allemands d’Ichorid d’ouvrir le bal. 25 minutes pour convaincre, ce n’est certes pas évident. Justement, le groupe sait qu’il doit tout donner et quelle baffe! Leur death brutal et plutôt technique envoie carrément du lourd de chez lourd. Les mecs sont survoltés si bien qu’un retour valse hors de la scène dès les premières minutes et c’est une première, le son est vraiment aux petits oignons sur la petite scène. Vraiment pas déçu d’avoir été curieux sur ce coup-là, une des grosses surprises de cette édition. Par contre, va falloir prévoir quelque chose en cas de canicule pour les années à venir parce que là, c’est plus qu’étouffant là-dessous.




Retour sur la Main Stage où d’autres allemands ont déjà commencé. Il s’agit de Postmortem que j’ai découvert lors de l’édition 2009 du Party San et qui m’avait à l’époque pas mal botté. Il faut dire que leur album de l’époque, Constant Hate, était ce genre de petit brûlot de death metal assez moderne qui vous rentre facilement dans le crâne. Depuis, le groupe a fait du chemin avec 3 nouvelles galettes mais jamais je n’ai retrouvé ce que j’avais de prime abord apprécié chez eux. Et finalement, c’est pareil pour leur concert. Les morceaux sont moins inspirés, le show est assez mou du genou et je n’entend aucun extrait de Constant Hate, même pas leur tuerie "Are You Dead" (à moins qu’ils en aient joué au tout début pendant le viol auditif d’Ichorid…). 



On change totalement de sujet avec Speedbreaker et leur speed metal survitaminé, le genre qui reprend tous les clichés du style qui n’a pas bougé depuis 30 ans. Bon, c’est sympa, bien exécuté je ne suis pas spécialement venu pour ça, j’aurais ma dose au Fall Of Summer qui approche et j’en profite donc pour me faire une pause à l’écart. 

« It’s a perfect weather for Melechesh » nous lance Ashmedi. Putain, tu m’étonnes! On flirte avec les 40°C et à force de se remuer le train dans la fosse, les festivaliers font tournoyer la poussière comme jamais. Manque plus que les pyramides au loin et on y est. Dans le genre « mesopotamian  metal » je n’ai pas encore trouvé mieux. Mettant bien évidemment l’accent sur le petit dernier, Enki, le groupe n’en oublie pas pour autant de revisiter certains anciens morceaux ni ses must-play dont un "Rebirth Of The Nemesis" de haute volée. Une tuerie, comme toujours.


Après cette grosse claque, je ne suis que moyennement réceptif au thrash virulent de Nocturnal Witch qui se défonce sur la Tent Stage. De toutes façons, les premiers rangs sont difficilement accessibles et le son n’est pas terrible à l’arrière. Ça avait néanmoins l’air sympathique.

Et puis, le hasard a mal fait les choses pour eux puisque tout 
de suite derrière, c’est Agalloch. Grand fan du groupe américain et d’à peu près tout ce que peux entreprendre John Haughm, c’était pour moi l’un des concerts incontournables de ce festival ne les ayant encore jamais vu, même si, il est vrai, The Serpent & The Sphere, dans lequel le groupe puise logiquement le principal de son show, m’a un peu moins emballé que leur discographie précédente. Je peux quand même me satisfaire de quelques extraits plus anciens. Moi qui pensais bêtement que la musique d’Agalloch ne pouvait pleinement s’exprimer que dans une petite salle, je révise bien vite mon jugement et je suis littéralement transporté par la beauté de leur musique. De même, j’imaginais les gars plutôt statiques sur scène, il n’en est absolument rien. Le jeu de lumière, le son, tout cadre parfaitement et nous avons même droit à une petite brise qui rend enfin la température supportable. Un moment magique.
Setlist:
The Astral Dialogue
Vales Beyond Dimension
Limbs
Hallways Of Enchanted Ebony
Dark Matter Gods
Into The Painted Grey

Le black metal de Fäulnis risque d’être assez difficile à encaisser mais je m’engouffre malgré tout à nouveau sous la tente. Là encore, difficile d’accéder à l’avant, je ne vois absolument pas ce qui se passe sur scène et bien évidemment, le son s’en ressent. Pourtant, leur black metal racé, avec ses gros riffs bien guerriers fait bien l’affaire avec une des premières binouzes de la journée, enfin. Et puis la fosse semble pas mal s'activer à l'avant, les poings et les cornes se lèvent régulièrement. Dommage, je me démerderais mieux la prochaine fois.

Resté jusqu’au bout malgré tout pour Fäulnis, je manque le début d’Asphyx et ce n’est pas plus mal, sans vouloir être méchant car j'aime beaucoup le groupe néerlandais. Mais justement, déjà le groupe (ou n’importe quel side-project de Martin Van Drunen) est livré avec le Party San, ça devient assez lassant mais en plus il devient impossible de voir ce groupe dans de bonnes conditions. Son horrible, "Scorbutics" est en cours de massacre total quand j’arrive devant la scène bref, je lâche prise. Je précise malgré tout que ce n'est en aucun cas la faute des musiciens qui se démenaient vraiment mais plutôt celle de problèmes techniques.
Setlist:
Vermin
Scorbutics
Death The Brutal Way
Into The Timewastes
Deathhammer
Wasteland Of Terror
Asphyx (Forgotten War)
The Rack
Last One On Earth





Du coup, c’est avec une légère avance que je retourne à la Tent Stage et cette fois, le premier rang m’est accessible sans problème. Ça tombe plutôt bien, Hellish Crossfire (désolé page facebook fermée semble-t-il...), qui peut compter sur une petite demi-heure, s’apprête à investir la scène. Thrash sans concession emmené par un frontman survitaminé qui fait virevolter son pied de micro dans tous les sens, la paire guitare / basse qui s’en donne à coeur joie à remuer leur longue chevelure, des giclées de bières qui volent un peu partout… Voilà, ÇA c’est l’esprit! J’aurais bien pris un peu de rab en revanche mais qui sait si la formation de Nuremberg ne se verra pas offrir le même destin que Deserted Fear pour atterrir une prochaine fois sur la Main Stage… En tout cas, elle le mérite largement! Voilà qui conclue de manière plus qu’appropriée cette première session Tent Stage, retour jusqu’à la fin de la soirée devant la scène principale.
Setlist:
Conquerors Of Black Souls
Into The Old And Evil
Orgasmic Rush
Eternal Tyranny
Night Of The Possessed
Too Tough To Die




Le petit retard accumulé ne me fait heureusement pas rater le début d’une très belle prestation de Bloodbath. Pour ceux qui se demanderaient encore ce que vaut Nick Holmes au poste de chanteur  et bien soyez rassuré, prestation sans faille portée par un son impeccable. Je n’ai pas d’éléments de comparaison ceci dit car c’est la première fois que je les voyais mais il me laisse en tout cas une excellente impression (et puis j’aime déjà beaucoup ce qu’il fait avec Paradise Lost donc…). Les musiciens derrière ne sont pas en reste et arpentent la scène de long en large pour motiver les foules. Un très bon moment.
Setlist:
Let The Stillborn Come To Me
Mental Abortion
So You Die
Breeding Death
Anne
Weak Aside
Like Fire
Eaten

Erreur stratégique ou impossible de faire autrement, je ne sais pas mais il n’empêche que coincer Ensiferum entre Bloodbath et Cannibal Corpse n’était pas des plus judicieux. Que cela ne m’empêche pas de profiter pleinement du folk épique des finlandais. Malgré un clavier en retrait, presque inaudible par moments, le groupe met l’ambiance comme il se doit avec ses cavalcades galopantes et ses chants repris en choeur par l’assistance (et que dire de ce "Lai Lai Hei"). Il fallait bien un groupe de folk sur le festival, c'est un peu la coutume d'en caser quelques uns et je suis bien content que ce soit Ensiferum. Une petite pause plus festive fait toujours du bien!

On ne présente évidemment plus Cannibal Corpse. L’essence même du death metal, un Corpsegrinder emblématique et son headbanging sauvage mode hélico-tête, un duo de véritables bouchers aux grattes et une section rythmique à en faire frémir le plus endurci des morts-vivants, comment mieux boucler cette seconde soirée? Les floridiens n’ayant plus rien à prouver à personne depuis bien longtemps, inutile de préciser que les rares nouvelles compositions issues du petit dernier Evisceration Plague tapent dur et qu’ils font toujours aussi fort pour envoyer la sauce et mettre tout le monde à genoux. Pour autant, ce qu’on veut, le groupe nous le donne et enchaîne les classiques sans sourciller et l’on se prend une grosse biffle boostée aux stéroïdes en pleine poire. Du Cannibal quoi, sans surprise. La succession de titres qui fait office de bouquet final est à ce sujet prévisible au possible mais ô combien efficace et impressionnante de brutalité. Après ça, une bonne bouillotte et au lit.
Setlist:
Scourge Of Iron
Demented Aggression
Evisceration Plague
Stripped, Raped Ans Strangled
Disposal Of The Body
Sentenced To Burn
Kill Or Become
Sadistic Embodiment
Unleashing The Bloodthirsty
I Cum Blood
Make Them Suffer
A Skull Full Of Maggots
Hammer Smashed Face
Devoured By Vermin


JOUR 3
Le réveil cette fois bien réglé, Cowboy Bob & Trailer Trash est en train de jouer sa country (oui oui, country, c’est le petit délire dominical du Party San) sous la tente lorsque j’arrive à l’entrée du site. Le temps d’accéder site lui-même et de me trouver à bouffer, je n’en verrais rien mais je ne suis pas venu pour ça de toute façon.
Holocausto Cannibal (assez bizarrement le premier groupe portugais à fouler les planches du Party San) déboule sur la Main Stage quelques minutes plus tard pour nous asséner son gros death / grind qui tâche en blouse de chirurgien tachées de sang. On a fait plus original certes. Cependant le groupe délivre son set avec conviction et une brutalité implacable et c’est finalement une assez bonne surprise. L’ambiance dans la fosse est bon enfant avec ce circle-pit qui ne s’arrête jamais dans lequel on voit défiler toute sorte d’objets débiles. Bref on se marre bien mais sur scène, les gars ne sont pas là pour plaisanter et s’en sortent avec les honneurs. Indubitablement, les bouchers ont marqué les esprits!


Par contre, Hemdale est bien là pour déconner. Et c’est ce qu’ils font, ça devient vite autant le bordel sur scène que dans la fosse où le circle-pit reprend de plus belle. Pour ma part, leur grind me paraît moins entrainant que la déflagration sonore précédente et j’ai un peu plus de mal à rentrer dans le truc. Bon show malgré tout.















Pareil pour Evil Invaders, du thrash très classique dont je n’aurais pas grand chose à dire. C’est sympa mais déjà entendu.




Je ne sas en revanche pas du tout à quoi m’attendre avec Zemial. Déjà, rien que l’accoutrement surréaliste du bassiste me laisse quelque peu perplexe et je n’arrive pas vraiment à trancher sur les premiers morceaux. Qu’est-ce que c’est que ce truc, improbable mixture de doom, de heavy et de black complètement hallucinée? La basse est d’ailleurs omniprésente, bien bien trop mise en avant et ça en devient vite désagréable. Je commence sérieusement à me dire que le groupe grec n’est définitivement pas fait pour moi mais finalement le show gagne en intensité, la musique en clarté et c’est finalement un concert qui dénote un peu avec le reste de l’affiche, dont je ne suis pas certain d’avoir saisi toutes les subtilités mais qui parviendra, malheureusement un peu tard, à m’emporter. Je ne sais ps encore exactement ce à quoi je viens d’assister et même si ce n’était pas gagné, Zemial m’a convaincu. Expérience à réitérer.
Setlist:
Ancient Arcane Scrolls
Eclipse
Under Scythian Command
In The Arms Of Hades
Pharos

Winterfylleth, le groupe qui s’est engouffré dans la brèche du black metal atmosphérique rehaussé d’éléments folk. Pas entièrement emballé par les anglais, il m’aura fallu attendre leur 4ème album pour qu’ils me causent enfin avec le superbe The Divination Of Antiquity. Le groupe fait le taf sans fioritures et offre un gig carré, rien de plus. Je redécouvre les morceaux plus anciens avec une nouvelle oreille, plutôt un bon moment. Affaire à suivre donc, je retenterais avec plaisir. 





Véritable démonstration de la part de Krisiun en revanche. Les brésiliens assènent leur death metal avec une dextérité redoutable et une violence accrue par un son plus que massif, énorme prestation du bassiste au passage. Une leçon de death metal, rien à dire de plus. Ah si, j'en veux encore!
Setlist:
Ominous
The Will To Potency
Combustion Inferno
Descending Abomination
Ways Of Barbarism
Ravager
Scars Of The Hatred
Vicious Wrath
Kings Of Killing



C’est désormais au tour de Pripjat d’entrer en scène sur la Tent Stage qui ouvre à nouveau. Leur thrash au vitriol fait mouche et ces 25 minutes passent bien vite. Alors nous sommes encore en terrain connu mais le groupe a le mérite de faire les choses avec convictions et de délivrer un set court mais intense et c’est tout ce qu’on demandait. Une nouvelle découverte à mettre sur le compte du Party San.






Vient le tour de l’ « autre » groupe de thrash attendu du festival, Toxic Holocaust! Sans conteste l’un des plus fiers représentants du thrash revival, le groupe nous balance ses torpilles taillées pour la scène avec force et détermination ne s’embarrassant pas d’artifices. 3 gars qui envoient le pâté et rien d’autre avec une sauvagerie et une spontanéité très punk dans l’esprit. C’en serait presque rafraichissant!
Setlist:
Wild Dogs
666
I Am Disease
Death Brings Death
Reaper’s Grave
Awaken The Serpent
War Is Hell
In The Name Of Science
The Lord Of Wasteland
Gravelord
Hell On Earth
Acid Fuzz
Metal Attack
Nuke The Cross
Bitch






Impasse sur Lifeless, Rotting Christ, Deathrite, Ghost Brigade et Ophis pour cause d’apéro improvisé et de saoûlage d’autochtone à coups d’absinthe… Pas très sérieux tout ça mais faut bien se détendre un peu… Et retour sur le site pour Kataklysm donc, qui ne faillit pas à sa réputation et comme à son habitude délivre un show massif. Rentre-dedans comme on peut s’en douter, les morceaux défilent en même temps que les slams faisant travailler le staff de sécurité comme jamais. Un mur de son puissant qui mettra tout le monde d’accord.



Dernier groupe à investir la Tent Stage, il m’était juste impossible de manquer Mantar et son sludge hypnotique. Le duo guitare / batterie remplit parfaitement son office pendant sa trop courte demi-heure et Death By Burning, leur seul et unique album est des plus prenants sur scène. Etant resté jusqu’au bout pour Kataklysm et coupant la fin étant curieux de voir Mayhem, je suis néanmoins fermement décidé à revoir Mantar dans une configuration plus adaptée dès que possible.

Show caricatural comme pas permis de la part de Mayhem. Oh bien sûr les titres cultes sont bel et bien là, les "Freezing Moon" et autre "Deathcrush" font leur effet et le public ne s’y trompe pas mais bordel, pourquoi autant de simagrées, de théâtralisation ridicule? Et pourquoi conclure de manière si brutale et se tirer sur "I Put A Spell On You" de Screamin’ Jay Hawkins?
Setlist:
Deathcrush
My Death 
To Daimonion
Freezing Moon
Pure Fucking Armageddon
Outro

L’assistance se vide, les blackeux retournent à l’arrière et les, plus rares, doomeux remontent, il fait désormais bien nuit, pas de doute c’est l’heure de My Dying Bride. Le groupe anglais m’ayant habitué à des hauts et des bas, autant dire que je m’interrogeais sur leur prestation live, notamment sur la voix d’Aaron, pas toujours au top de sa forme. Vite rassuré, le bonhomme est en voix ce soir et c’est avec grand plaisir que je vois le groupe piocher principalement dans son « âge d’or » (comprendre de 1993 à 2006) avec une setlist aux allures de best-of. Les maîtres du doom profitent d’un son cristallin laissant s’exprimer chaque instrument ce qui pose une ambiance assez unique au Party San mais qui n’est définitivement pas pour me déplaire. Du grand My Dying Bride, qui conclut sur un magnifique  et envoûtant "The Cry Of Mankind" même si là encore, calé entre Mayhem et Samael, ce n’était pas vraiment l’idéal.
Setlist:
Your River
A Kiss To Remember
Catherine Blake
Turn Loose The Swans
She Is The Dark
The Cry Of Mankind

Le festival est désormais sur le point de se terminer, il ne reste plus qu’à s’attaquer au dernier morceau et quel morceau! Samael, et qui nous claque Ceremony Of Opposites dans son intégralité! Bon, on passera rapidement sur la batterie programmée même si il y avait quelques percus à disposition du claviériste. C’est assez étrange pour un concert de metal de cette envergure mais après tout, c’est Samael et on retrouve donc les sons que l’on connait déjà sur album. Pour le reste, quel show incroyable! Je parlais d’un mur de son pour Krisiun, là on est clairement au-delà et c’est avec une puissance inouïe que les suisses enchainent les titres. Baffe sonore donc mais visuelle également, les lights sont magnifiques et cadrent parfaitement avec la musique. Sur scène, Vorph possède une prestance et un charisme à couper le souffle, Xy se déchaine sur son combo clavier / batterie tandis que la paire de cordistes se chargent d’occuper pleinement l’espace. Rien à dire, une présence qui n’a rien à envier aux têtes d’affiche des 2 jours précédents et qui prouvent que le groupe méritait largement sa place.
Setlist:
Black Trip
Celebration Of The Fourth
Son Of Earth
Till We Meet Again
Mask Of The Red Death
Baphomet’s Throne
Flagellation
Crown
To Our Martyrs
Ceremony Of Opposites
Jupiterian Vibe
Rain
Of War
Rebellion
Slavocracy
Shining Kingdom
The Truth Is Marching On
My Savior


Que dire de plus? Une édition une nouvelle fois quasi parfaite, avec les quelques petits soucis inhérents à ce type d'événement, soucis que nous oublieront bien vite. Conditions optimales que ce soit niveau restauration ou le staff sécurité (pour avoir passé presque l'intégralité du festival dans les premiers rangs, je peux assurer qu'ils ont abattu un boulot monstre avec professionnalisme) et un gros big up aux secouristes sur place. Alcool + chaleur font rarement bon ménage, eux aussi ont du en chier...
Bref, rendez-vous l'année prochaine avec une affiche qui promet déjà, jugez plutôt: Katalepsy, Mgla, Tribulation, Carcass, Implore, Nifelheim, Exodus, Gates Of Ishtar (show special pour les 20 ans de A Bloodred Path), Wolfbrigade, Arcturus, Bölzer, Necros Christos, Paradise Lost et At The Gates d'ors et déjà annoncés!