lundi 21 septembre 2015

DYSYLUMN - Conceptarium




DYSYLUMN


Conceptarium




Genre : Death Metal
Label : Indépendant
Date de sortie : 1er Septembre 2015

Tracklist :
1. Vide Spatial
2. Cauchemar
3. Esclave Céleste
4. 
Conceptarium pt. I
5. Conceptarium pt. II
6. Agonie
7. Réveil
8. Voyage Astral
9. Nébuleuse







  Créé à l'origine dans l'honorable but de rendre hommage à un proche fauché par la mort, Dysylumn a sortit récemment sa première grosse œuvre sous le nom de Conceptarium, continuant son aventure musicale à travers le cosmos. Tel un trou noir musical, Dysylumn aspire de nombreuses influences à lui, allant du Death Metal jusqu'au Prog avec parfois quelques relents plus noirs. Si Gorguts traverse l'esprit, Augury n'est pas loin (Concealed en tête surtout), mais nombreux sont les groupes à lorgner sur les cadors du style sans être capable d'expulser ne serait-ce qu'un pet d'originalité malgré les larges possibilités du genre, alors que dire de Dysylumn

   Ce Conceptarium est bon, un peu trop retenu je pense mais bon.  Ici, les idées de composition sont bonnes mais peut-être pas assez poussées, comme si le duo se retenait d'amener plus loin ce qu'il entreprenait. Pourtant des pièces telles que Conceptarium pt.1 et 2 montrent bien qu'elles peuvent être les qualités de composition des artistes. Cependant, Dysylumn s'emploie à nous faire traverser des ambiances variées et travaillées tantôt lourdes, tantôt onirique, traversant l'espace et le temps. Si depuis quelques années l'espace fait partie des thématiques récurrentes et vendeuse de la scène metal et plus particulièrement à veine technique, forcé de constater qu'à l'inverse de la majorité, la thématique du duo s'entrelace avec sa musique et s'y ressent. Exemple parfait avec l'introduction, « Vide Spatial », rappelant ce qu'un Darkspace à pu entreprendre en moins opaque toutefois, où les percussions m'évoquent l'implacable gravité d'immenses astres au sein du… bha vide spatial. Je reprocherais tout de même pour ce morceau une batterie certes très variée mais peut-être un peu intrusive, brisant un peu l'ambiance instaurée à la longue. 
   Tout au long de l'album, Dysylumn va nous proposer des variations rythmiques, du groove en pagaille amené par une très bonne batterie, des riffs lourds entrecoupés de pointes plus incisives le tout supplanté par un growl certes assez monocorde mais des plus caverneux. Si les ingrédients de Conceptarium ne sont pas de toute première fraîcheur, c'est l’habilité du cuistot qui donne toute sa saveur au plat, autrement dit, si les lyonnais ne propose certes rien de nouveau sur le papier, la qualité de composition et le rendu atmosphérique est de très bonne facture. Pour revenir cette batterie, elle est, avec les ambiances des différentes pièces, le point fort de cet album. Ne jouant pas les simples métronomes, les percussions ici déploient toutes leurs capacités de jeu, apportant puissance et diversité à des morceaux qui ne sont pourtant déjà pas avares. Malgré un bémol tout ce qu'il y a de subjectif pour sa présence que je juge légèrement intempestive sur l'introduction, la batterie apporte beaucoup dans la seconde écoute, dans le rythme et le groove de ce Conceptarium
    Encore un petit point sur ce qui touche à la production car elle est particulièrement bonne, je m'explique. Dans la vague de Death Metal moderne à petit relent technique, des gros BassDrop ou une production testostéronée sert souvent de cache misère, mettant en avant grossièrement une puissance que le groupe n'aurait pas, un peu comme une chaussette roulée dans le pantalon. Or ici, production étonnamment nette où chaque instrument a sa place, avec une puissance authentique et indéniable sans perdre de cet organisme et de ce naturel qui font la beauté de la musique. Assez rare pour être souligné dans un groupe de modeste envergure. 

   Le moins que l'on puisse dire c'est que l'hommage à ce défunt est réussi, on en est pas encore à souhaiter la mort des gens pour un album mais si Dysylumn réalise une prestation de cette volée à chaque fois, il faudra peut-être voir à s'y mettre. Plus sérieusement, le duo nous offre un petit album qui englobe ses deux premiers titres, pour le meilleur puisse qu'il s'agit de mes morceaux favoris à savoir le couple « Conceptarium » pt. 1 et 2 mais en les améliorant et les dotant d'une production sidérale, pour les incorporer à la perfection dans ce skeud réussi. Alliant technique, noirceur, lourdeur et atmosphère, Dysylumn en impose et cela avec un quasi sans faute. Cependant, comme je le dit dans mon introduction, j'ai tout de même envie de ce que ces deux jeunes gens peuvent réussir s'ils se laissent aller, car il me semble avoir sentit une certaine inhibition que j'espère aura disparu pour la suite que j'espère prochaine. 


- Sarcastique

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