mercredi 6 mai 2015

WORLD PAINTED BLOOD #5




Depuis janvier que je n'avais pas alimenté cette rubrique et étant maintenant moi et mes collaborateurs, totalement concentrés sur les sorties de cette année, il est temps d'une petite actualisation. Ou plutôt d'un retour en arrière. Les quelques prochains posts de cette rubrique (et j'essaierais d'en rédiger plus souvent, ne serait-ce que par respect pour ces groupes qui m'ont accompagnés un temps) seront en effet l'occasion de revenir sur quelques uns des albums que j'aurais aimé avoir le temps de chroniquer l'année passée, ce que je n'ai pas fait par manque de temps.



AFRIQUE
CRESCENT (Egypte)
Pyramid Slaves
Date de sortie: 15 avril 2014
Label: Indépendant
Rendons à Cés... Aux pharaons ce qui leur appartient. Qui serait mieux placé que des Égyptiens pour prariquer de l'egyptian death metal, style rendu populaire par des formations américaines ou allemandes? Voilà justement Crescent qui depuis Le Caire nous renvoit avec talent à cette époque mythique et mystique. Épique et mélodique, ce Pyramid Slaves est fascinant aussi bien par sa musique que par ses textes emplis de mythologie. 






AMERIQUE DU NORD
AUTOCATALYTICA (USA)
Autocatalytica
Date de sortie: 28 juin 2014
Label: Indépendant
Attention OVNI. C'est une honte de ne pas avoir pris le temps d'écrire une chronique complète pour cet album. Il y a tant à dire... Autocatalytica vient tout simplement d'inventer le "madness metal" soit un gros bordel organisé, violent, groovy, technique, déjanté, progressif... Et puis merde, collez tous les adjectifs que vous voudrez. L'album le plus mentalement instable qu'il m'ait été donné d'écouter depuis bien longtemps. 





AMERIQUE DU SUD
HORNCROWNED (Colombie)
Defanatus (Diabolus Adventus)
Date de sortie: 1er décembre 2014
Label: Ketzer Records
Fatigué d'entendre toujours les mêmes jérémiades de la scène d'aujourd'hui (post-black metal, sans déconner pourquoi pas black pop hein?), tu souhaites revenir aux fondamentaux du black metal. Bien, prend toi ce bon gros fistfucking avec le brassard clouté offert par la maison. Brutal, rapide, glacial, point. Alors ça n'invente rien, mais vraiment rien du tout. Mais bordel, ça fait du bien de pisser dans le bénitier à l'ancienne de temps en temps. 






ASIE
DAARCHLEA (Malaysie)
Suns
Date de sortie: 27 août 2014
Label: Indépendant
Blackened death metal + symphonique + core + folklore malaysien. Moi non plus je n'y croyais pas et pourtant, force est de reconnaître que les Kuala Lumpuriens (si si, c'est comme ça qu'on dit, j'ai vérifié!) ont mis le paquet. Le rendu est dense, puissant et subtil à la fois avec en prime une réflexion intéressante sur la religion, la création et le jugement dernier du point de vue de l'islam. L'album aurait certes gagné à être un peu plus long (30 minutes pour 10 morceaux ça fait léger) mais cette entrée en matière, personnelle et originale me fait d'ors et déjà attendre la suite. J'espère juste que le groupe ajoutera un peu plus de cette touche exotique qui les démarque tant.   En écoute ici!




EUROPE
FLUISTERAARS (Pays Bas)
Dromers
Date de sortie: 28 janvier 2014
Label: Eisenwald Tonschmiede
De longs riffs qui s'étirent et se répètent inlassablement, de la mélodie un brin folk mais pas trop rapppelant les anciennes gloires nordiques du black metal, une guitare au tranchant éffilé comme une lame de rasoir... C'est simple et cinglant mais une beauté bien plus complexe et étrange se révèlera au fil des écoutes. Une bouffée d'air frais qui a quelque chose de familier et presque relaxant mais qui reste difficilement identifiable. Peut-être est-ce le néerlandais employé pour les textes? Le prochain album attendu pour cette année nous en dira sûrement plus et s'il est du niveau de ce Dromers, nul doute que les Chuchoteurs n'ont pas fini de me faire rêver (Dromers en VO).  En écoute ici!




OCEANIE
SUL AD ASTRAL (Nouvelle Zélande)
Afterglow
Date de sortie: 20 mai 2014
Label: Indépendant
Il se trouve que du bon post-black metal, il y en a, quand même. Et quand on on tombe sur un groupe de la qualité de Sul Ad Astal, on oublie bien vite toutes ces mélodies insipides et faussement émotionnelles tout juste bonnes pour le hipster moyen. Le duo Néo Zélandais parvient ici à se démarquer de ses premières influences (citons Alcest ou Lantlôs) par une approche beaucoup plus expérimentale. L'album forme un tout, qu'il est conseillé d'écouter d'une traite en évitant tout dérangement, pendant lequel vous serez parfois enveloppé de douces atmosphères éthérées mais aussi brutalement malmené par de violents passages complètement dingues. Sul Ad Astral fait parfaitement le pont entre un black metal agressif et avant gardiste et la vague blackgaze. Je ne sais pas si j'ai pris une grosse baffe ou si on m'a juste caressé la joue, déstabilisant. Son seul défaut, le chant clair qui ne plaira pas à tout le monde car assez particulier.           En écoute ici!









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