mercredi 13 mai 2015

MALEFICENCE - Journey to the Depths





MALEFICENCE




 Journey to the Depths





Genre : thrash black metal
Label : Blood Harvest
Date : 11 Mai 2015






Tracklist : 
1. To hell and Back
2. Primitive
3. Blood Rituals
4. Drowning in the Styx



C’est pendant un long voyage vers le fin fond du sud de l’Italie que Dame Fortune m’a souri, me sauvant de l’ennui profond, avec la découverte de l’enflammé Maleficence, lançant son raid depuis la belgique, et la Brussels dead City. En avant-goût de son premier album longue durée signé chez Blood Harvest, le groupe ré-édite sa seconde démo, parue initialement en 2014, intitulée Journey to the Depths, cette fois-ci dans un format plus formel, sous l’égide du même label renommé. 
Sans palabres, les belges de Maleficence compulsent immédiatement un codex ésotérique rempli de riffs crasseux et endiablés, mêlant une voix projetée thrash, une cadence infernale et un entrain qui en ferait pâlir plus d’un, avec des harmonies sinistres, stridentes, usants jusqu’à jusqu’à plus soif de tritons, pour continuer par une batterie pugnace qui martèle ses blast beats d’un zèle digne d’un bûcheron berserk shooté à l’héroïne (eh oui, rien que ça !). 
Un groupe qui pose goulûment ses tripes sur la table, avec son enthousiasme inlassable et son artwork, où la formation montre bien que tout va péter dans tous les sens, musicalement après picturalement : une vision cauchemardesque et grouillante, d’un Enfer mêlant Styx, suppliciés, pendus, anges déchus et auréoles en forme d’étoiles chaotiques (idée purement géniale soit dit en passant). On pourrait reprocher au tout d’être un tantinet tape-à-l’oeil, mais excusons-les, ce ne serait pas les premiers, et après tout, vaut-il mieux une bière éventée, ou une autre toute fraîche avec un peu de mousse dessus ?  
Des riffs tantôt black typique (comme dit précédemment) succèdent à d’autres bien plus thrash, avec des accents dansants, à la limite d’un rock’n roll bien tapageur, avec des mélodies endiablées qui ne feraient pas tache dans une course poursuite ultra-violente d’un Mad Max des plus fulgurants et intense, comme dans le 4ème titre "Drowning in the Styx". Les bruxellois de Maleficence, même si ils viennent régulièrement à presser une allure déjà impressionnante à une vitesse supérieure, parviennent avec un type de cadence très particulière, entre le dansant, l’ultra-efficace et le hargneux, à éviter le thrash cliché ou inversement son homologue plus sombre, et instaurant une recette peu (voire pas du tout) utilisée autre part, et se constituer une patte bien reconnaissable, qui m’a complètement persuadé.  
Un autre très bon point pour le groupe est sa capacité à savoir surprendre son auditeur d’un morceau à l’autre (sans non plus passer du coq à l’âne), si les thématiques et l’ambiance restent alignées, chaque titre voit apparaître une subtile et toujours savoureuse variation, la batterie ne bâcle pas son travail et sait décliner habilement ses rythmiques, dans une perspective toujours uniforme, tous mes compliments à la guitare et au chanteur, tous deux s’avisant sagement de ne pas occuper toute l'avant-scène en permanence, et de se retirer parfois, pour laisser le morceau s’aérer. Pas un seul fois je ne me suis ennuyé, c’est une démo de 17 minutes me direz-vous, mais il m’est déjà arrivé de l’être après une ou deux seulement pour d'autres cas, j’en félicite autant Maleficence
Même si le groupe trébuche parfois sur son indécision face au ton final de son album, il restitue en général un fondu plutôt harmonieux entre thrash et black, malgré sa cohésion un rien fluctuante. Un peu plus de confiance pour la formation y remédiera sans doute, et c’est impatiemment que j’attends l’éclatant (l’espère t-on tout du moins !) album longe durée à venir prochainement.  







- Pestifer


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