samedi 18 avril 2015

ABSURDITY + GOVERN THE WEAK + PSYLLIUM + SMACK MY BEAT UP 28/03/15 Reims, L'Excalibur





Voici un type d'affiche que vous ne croiserez pas souvent par ici. Dès qu'il y a un peu trop de fois le mot "core" qui se balade, j'ai tendance à passer mon tour. Je reconnais néanmoins que certains de ces groupes dégagent une puissance assez incroyable en live. De plus Absurdity a su me séduire avec son dernier album Undestructible qui comme son nom l'indique est véritablement solide. 

C'est en compagnie de Smack My Beat Up que la soirée démarre. Le duo originaire du Nord délivre ce qu'il définit comme du beatmetal, comprendre du gros riff qui tâche dirigé par des beats et samples electro. Je n'ai à priori rien contre ce type d'exercice quand la musique électronique vient enrichir les compositions sans prendre le dessus, ce qui est malheureusement le cas ici et m'empêche de rentrer vraiment dedans. Tout n'est pas à jeter, il y a quand même de bonnes idées, des riffs bien groovy et des références sympas (comme Bukowski ou le film Sin City) mais n'est pas Ministry qui veut. Les images qui défilent en fond de scène cadrent bien avec la musique mais il manque quelque chose (un batteur qui relèguerait ces beats électroniques au second plan sans doute?) et le show traîne un peu en longueur, les compos tournant en rond sans vraiment parvenir à m'atteindre. 

Les Nordistes de Psyllium déboulent ensuite et, s'ils pratiquent un style différent, me renvoie au même constat. Le metalcore n'est vraiment pas ma tasse de thé et il est très difficile de s'y montrer innovant. Pas de grosse surprise donc à ce que je décroche rapidement. Les amateurs pourront sans doute y trouver leur compte car ce n'était pas non plus mal joué ou mal construit, juste que ça ne me parle décidément pas du tout. 

Ce sera finalement Govern The Weak qui créera la surprise avec son deathcore bien bourrin. Ce que je recherche chez ce type de formations en live est bien là: l'ambiance bien chaude et le gros son. Par certains points, le groupe de Rethel se rapproche parfois plus du brutal death que du deathcore ce qui n'est pas pour me déplaire. C'est costaud et efficace, ça va droit au but et emmené par un frontman charismatique. Un moment sympa, rien à dire de plus l'innovation n'étant pas non plus l'élément primordial. 

Qu'on se le dise, Absurdity est en passe de devenir l'un des gros groupes français. Qu'on aime ou pas d'ailleurs car leur "massive moshing death metal" comme ils aiment à le définir eux-mêmes hérissera sans doute quelques poils parmi nos lecteurs! Certes, ça change un minimum de notre ligne éditoriale mais il en faut bien pour tout les goûts et vraiment, si leur premier album D:/Evolution en avait laissé plus d'un sur le cul, le petit dernier enfonce carrément le clou à grands coups de boutoir. Son massif et percutant, riffs rentre-dedans, blasts et syncopes d'une efficacité redoutable constituent la ligne directrice choisie par les Alsaciens. Oui, mais. Mais c'est en général trop peu pour moi qui recherche, en plus de cette puissance implacable, un minimum d'originalité ou au moins une petite accroche rendant le tout différentiable de la pléthore de groupes officiant déjà dans ce style. C'est là qu'Absurdity se montre intéressant car nous y retrouvons parfois un soupçon de mélodie, de groove et/ou de samples (justement utilisés cette fois avec parcimonie, n'étouffant pas les compos par une surenchère électronique). Pour toutes ces raisons, Undestructible m'a séduit et pour toutes ces raisons, j'ai voulu avoir la confirmation du live. Absurdity peut déjà se targuer d'avoir participé à des affiches prestigieuses et s'être frotté à du lourd (ouvertures pour Morbid Angel, Gorod, Asphyx, Benighted...). Et franchement j'étais curieux. Curieux parce que ce qui m'a sauté aux oreilles à l'écoute de leur album, c'est bien que leurs morceaux sont définitivement taillés pour lancer de bons gros pogos des familles, le genre de mosh-pit où tu finis par être totalement désorienté, même dans le petit espace qu'offre l'Excalibur, à forces de circle-pit et autres wall of death. Bah tu sais quoi? Massive moshing death metal, ça me faisait marrer mais finalement... z'ont ptet raison les gars. Pour tout dire, je garde une petite préférence pour la version studio où l'on se prend véritablement ce mur de son en pleine tronche tout en restant assez subtil. En live, on perd un peu de ces petites touches qui me plaisent tant sur album, l'accent étant mis bien évidemment sur la section rythmique qui matraque sévèrement. Il n'empêche qu'ils en ont sous le coude niveau patate et l'assistance devient vite survoltée à l'image des musiciens qui semblent vraiment infatigables. Faut s'y faire, le deathcore est bien le truc à la mode en ce moment chez les metalleux. Et ça ne m'emmerde pas plus que ça tant qu'on voit débouler des groupes de la qualité d'Absurdity

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