EYEHATEGOD + DOPETHRONE + GLORIOUS HOME 23/04/15
Sarcastique : Quel plaisir et surtout quelle surprise quand
Chuul annonce en tête d’affiche de son festival ni plus ni
moins que EyeHateGod, la légende du Sludge. Strasbourg est une
ville d’ordinaire assez délaissée par les grands noms malgré sa taille, mais voila t’il
pas qu’un beau jour on nous annonce qu’un festoch de Sludge arrive avec ni plus ni moins que ce
groupe, EyeHateGod, dur à croire. L’affiche est plaisante, cohérente
et surtout alléchante du fait que Dopethrone vient de
sortir son nouvel album et que le dernier de EyeHateGod est encore tout récent, j’avoue ne pas avoir eu le temps d’écouter ce que nous proposait le premier groupe Glorious
Home, je me contenterais de leur prestation.
Ce Chuulstock se déroulait donc à l’habituel Molodoï , qui pour accueillir tous
ceux forcés de faire le déplacement et faire honneur
aux groupes, a sortit la grande scène.
Sarcastique : Très rapidement, peut-être trop, le premier groupe de la soirée se met en place, avec la lourde tâche de chauffer la salle. Les portes se sont ouvertes il y
a seulement une vingtaine de minutes et sans annonce, Glorious Home lance son
set dans une cacophonie de larsens. Trio qui a l’air
un peu perdu sur cette grande scène qu’il n’occupe presque pas. Musicalement, le groupe prodigue un
Sludge des plus classique mais qui ne prendra malheureusement pas les tripes du
public, la faute plus à une absence de présence scénique qu’à de
mauvaises compositions, qui sans être exceptionnelles sont tout à fait honorables. Le chanteur/guitariste essayera tant bien
que mal de motiver ses troupes, portant à lui seul toute la responsabilité d’animer un tant soit peu la scène. Dommage donc pour les Suisses de Glorious Home qui ne sont pas arrivé à chauffer le public, ni moi lors de
leur prestation d’une trentaine de minute.
Pestifer : Par rapport à cette première partie, je
plaiderais tout de même en sa faveur, rien que pour, comme tu l’as dit, la
lourde tâche de chauffer une salle, alors que le public est bien là ce soir pour
voir Dopethrone et Eyehategod, deux groupes qui n’ont plus leur réputation à
faire dans le sludge. Dans ces cas-là, où les groupes principaux sont reconnus
à ce point-là, et qu’une petite formation quasiment inconnue, c’est déjà, à mes
yeux, un beau défi qui est relevé par Glorious Home. Pour parler de la musique
même des Bâlois, en effet, les premiers morceaux ne font que remuer quelques
tas de poussières d’un grenier, où même les grands noms qui vont suivre ce
groupe-là ne posent plus les pieds, de peur de stagner, mais le guitariste, le
seul élément d’ailleurs qui m‘a fait rester devant la scène, entre une bassiste
presque cachée derrière son ampli, et une batteuse qui s’emmêlait souvent les
pinceaux, ce guitariste, après 2 ou 3 morceaux, laisse tomber ces vieux riffs à
la limite du caricatural, pour se lancer peut être dans quelque chose de plus
personnel peut être, qui le bottait plus, j’ai en tout cas constaté une hausse
plus ou moins importante de la qualité et originalité des riffs, à vérifier dans
l’album en entier.
Sarcastique : Le temps d’une bière et d’une clope et j’y retourne, j’attendais pas mal des canadiens de Dopethrone dont on m’a dit du bien en live, fort d’un chouette nouvel album et d’une discographie très sympa. La salle semble plus remplie et tous attendent le groupe. C’est avec une bonne humeur non feinte et communicative que les québecquois s’installent. La salle semble plus remplie et plus impatiente de voir le concert commencer. Et c’est en nous demandant si nous avions bien consommé quelques psychotropes que Dopethrone balance la sauce avec son frontman en grande forme avec des mimiques étranges, des postures farfelues et de temps à autre un rire sardonique et moqueur de façon totalement aléatoire dans les compositions, toujours amusant et efficace. L’énergie du groupe est communicative (surtout avec ce genre de trip de la part des zicos) car la salle commence à s’activer dès les premières chansons, et moi avec, les premiers headbang se lance et la fosse s’agite. La basse ronfle en fond pendant sieur Houde nous délivre quelques riffs typiquement stoner. La plupart des classiques du groupe sont joués comme « Scum Fuck Blues » ou « Dark Foil » pour le plaisir des fans. Dopethrone nous quitte, heureux, ayant même prit le temps de nous raconter quelques conneries en canadiens à base « câlice » et de « tabarnak » qui nous feront bien rires malgré le fait que personne n’ait probablement compris. Après un premier rappel que le groupe nous offre, un second est demandé par la foule qu’ils refusent prétextant une folle envie de boire et laçant une ovation pour EyeHateGod, beau moyen de filer à l’anglaise.
Pestifer : Et je dirais même plus, un
concert que j’attendais beaucoup, étant fan de Dopethrone depuis quelques
années, et je n’ai pas été déçu. Leur dernier album est encore meilleur en live
qu’en studio à mon goût, le savoureux mélange de dark fantasy, misanthropie et
sludge, régurgité après digestion au THC était bien là, véridique et joué sous
nos yeux par des musiciens à l’enthousiasme contagieux. Après ce guitariste et
chanteur complètement déchaîné dans toute son étrangeté, on peut décerner la
2ème médaille au batteur, véritable troll bedonnant déchaîné, qui lançait à
chaque morceau divers objets direction les coulisses, entre les bouteilles à
moitié vides et baguettes cassées, quand ce n’était pas des crachats (un compte
à régler avec un roadie peut être ?), tabassant sa grosses caisse et ses
cymbales avec ses rythmiques cadencées, et un zèle infatigable. Ce trio, en
incluant de part et d’autre des morceaux plus anciens, comme « Riff Dealer »
pour rajouter un autre exemple encore, en utilisant son renom déjà installé
pour ne pas être écrasé par le mythe qui le suivait, a délivré ce soir là un
live, certes classique mais très agréable, et a fait de ce concert une soirée
déjà réussie à mes yeux, mais le meilleur, ou le pire je ne sais trop, était
encore à venir.
Sarcastique
: De nouveau bière/clope histoire
de ne pas perdre le rythme, Dopethrone à bien posé sa marque sur le public,
l’odeur commence à se faire douçâtre dans le
coin fumeur. Retour à la salle qui commence à être bien pleine et nul doute
qu’elle le sera, les gens viennent d’assez loin, on y entend de l’anglais et de
l’allemand, la tête d’affiche est plus qu’attendue. A peine EyeHateGod monte sur scène que déjà le public hurle, l’alcool bon marché et les vapeurs délétères aidant surement. Jimmy
Bower s’allume une clope tranquillement et le concert commence. Dès les
premières notes, la fosse lance déjà un bordel, il semble qu’il y ait beaucoup
de casual et de mosheur (oui oui cherchez pas) expliquant la frénésie. Pas la
peine de dire que les musiciens sont en place, c’était EyeHateGod putain ! Un Mike Williams
en grande forme, des musiciens qui semble s’éclater et un public qui répond
plus que présent. Les morceaux incontournables du groupe sont lancés notamment
un « My Name Is God » qui
a été très demandé et qui a déclenché un chaos
encore plus grand dans le pit, mais on peut aussi penser à « Southern Discomfort » ou « Medecine Noose ». EyeHateGod a joué longtemps,
près de 2h30 si je ne m’abuse et semblait vraiment prendre autant de plaisir
que nous, entre les petites impros des deux guitaristes, les danses de Bower,
le frontman nous demandant si quelqu’un voulait l’embrasser sur la bouche (ce
que avouons le, nous aurions tous aimé faire !). En 2h30, le groupe s’est
permit de revoir toute sa discographie, histoire de gâter tous le monde.
J’avoue avoir été moins conscient pour la fin du concert, étant aller faire un
peu la guerre dans le pit histoire de bien finir la soirée. Les sudistes
finissent par nous quitter sous les applaudissements et les cris, après une
énième dernière chanson, après avoir retourné la salle, l’avoir enfumé aussi
car Bower s’enfilait clope sur clope ce qui a pas mal incité le public à faire de
même et les vapeurs enivrantes de l’extérieurs nous ont finalement rattrapées.
Transpirants, exténués, la voix cassée mais heureux nous partons tous après
avoir serré la main des membres du groupe, putain de concert !
Pestifer : Putain de concert, je ne dirais
pas mieux, après Dopethrone qui l’avait déjà remportée, Eyehategod, avec son
live dantesque, parce que oui ça l’était bien, autant par sa durée, son
intensité et son accueil par le public, le classe définitivement dans la
catégorie des soirées inoubliables. Le groupe, légendaire dans son domaine, ne
s’est cependant pas reposé sur ses lauriers de maître incontesté, et a donné,
avec un effort surhumain (vous auriez vus déjà l’état des membres du groupe à
la montée sur scène, vous n’auriez pas parié sur une heure, et ils ont tenus
plus du double !) un concert d’une qualité bien rare. Avec les quelques coups
d’œil que j’ai jeté sur le pit, véritable mêlée anarchique et furieuse,
l’ardeur et l’enthousiasme des headbangs du public en général, on est bien
forcé d’admettre qu’Eyehategod, malgré sa base inconditionnelle de fans, et qui
aurait pu se contenter du strict minimum, a séduit une fois de plus une grande
assemblée, dans un Molodoï serré et contigu par l’affluence. La formation, dans
une nouvelle réussite d’une carrière déjà bien pavée, a réussi un exploit qui
reste peu relevé, à savoir épuiser et rassasier le public, avant qu’elle-même
de n’en puisse plus.
Sarcastique : L’asso organisatrice, Chuul, mérite aussi un
mot tout d’abord pour cette putain de date et pour nous proposer régulièrement
des dates de Sludge et autres (pensons par exemple ni plus ni moins à Cowards début Juin) mais aussi pour l’organisation, le son
impeccable, son teaser mémorable et pour s’être fait suer à remettre les
barrières que nous défoncions à chaque fois, sous l’adrénaline. Ce fut une
super date, je ne peux pas en dire autant du festival entier Chuulstock, les
autres dates ne m’intéressant malheureusement pas, mais je ne doute pas que la
qualité était au rendez-vous.
- Live Report par Sarcastique et Pestifer
Crédit photos pour EyeHateGod : ZircomPhoto
Page de Chuul LiveAsso
Sarcastique : Quel plaisir et surtout quelle surprise quand
Chuul annonce en tête d’affiche de son festival ni plus ni
moins que EyeHateGod, la légende du Sludge. Strasbourg est une
ville d’ordinaire assez délaissée par les grands noms malgré sa taille, mais voila t’il
pas qu’un beau jour on nous annonce qu’un festoch de Sludge arrive avec ni plus ni moins que ce
groupe, EyeHateGod, dur à croire. L’affiche est plaisante, cohérente
et surtout alléchante du fait que Dopethrone vient de
sortir son nouvel album et que le dernier de EyeHateGod est encore tout récent, j’avoue ne pas avoir eu le temps d’écouter ce que nous proposait le premier groupe Glorious
Home, je me contenterais de leur prestation.
Sarcastique : Très rapidement, peut-être trop, le premier groupe de la soirée se met en place, avec la lourde tâche de chauffer la salle. Les portes se sont ouvertes il y
a seulement une vingtaine de minutes et sans annonce, Glorious Home lance son
set dans une cacophonie de larsens. Trio qui a l’air
un peu perdu sur cette grande scène qu’il n’occupe presque pas. Musicalement, le groupe prodigue un
Sludge des plus classique mais qui ne prendra malheureusement pas les tripes du
public, la faute plus à une absence de présence scénique qu’à de
mauvaises compositions, qui sans être exceptionnelles sont tout à fait honorables. Le chanteur/guitariste essayera tant bien
que mal de motiver ses troupes, portant à lui seul toute la responsabilité d’animer un tant soit peu la scène. Dommage donc pour les Suisses de Glorious Home qui ne sont pas arrivé à chauffer le public, ni moi lors de
leur prestation d’une trentaine de minute.
Pestifer : Putain de concert, je ne dirais
pas mieux, après Dopethrone qui l’avait déjà remportée, Eyehategod, avec son
live dantesque, parce que oui ça l’était bien, autant par sa durée, son
intensité et son accueil par le public, le classe définitivement dans la
catégorie des soirées inoubliables. Le groupe, légendaire dans son domaine, ne
s’est cependant pas reposé sur ses lauriers de maître incontesté, et a donné,
avec un effort surhumain (vous auriez vus déjà l’état des membres du groupe à
la montée sur scène, vous n’auriez pas parié sur une heure, et ils ont tenus
plus du double !) un concert d’une qualité bien rare. Avec les quelques coups
d’œil que j’ai jeté sur le pit, véritable mêlée anarchique et furieuse,
l’ardeur et l’enthousiasme des headbangs du public en général, on est bien
forcé d’admettre qu’Eyehategod, malgré sa base inconditionnelle de fans, et qui
aurait pu se contenter du strict minimum, a séduit une fois de plus une grande
assemblée, dans un Molodoï serré et contigu par l’affluence. La formation, dans
une nouvelle réussite d’une carrière déjà bien pavée, a réussi un exploit qui
reste peu relevé, à savoir épuiser et rassasier le public, avant qu’elle-même
de n’en puisse plus.
- Live Report par Sarcastique et Pestifer
Crédit photos pour EyeHateGod : ZircomPhoto
Page de Chuul LiveAsso