jeudi 19 février 2015

BEHEMOTH + THE GREAT OLD ONES, 15/12/14 Savigny-Le-Temple, L'empreinte







Enfin! Après une longue série d'empêchements en tous genres et de jeux de malchance, j'ai enfin vu Behemoth! Lorsque l'annonce que les Polonais passent dans le coin parvient à mes oreilles, cette fois c'est décidé, hors de question de louper ça une fois encore. Et en plus, on me sert The Great Old Ones sur un plateau en guise d'échauffement. Et c'est à l'Empreinte de Savigny-le-Temple que ça se passe, chouette petite salle où j'ai déjà pu apprécier Gojira ou Pittbulls In The Nursery parmi d'autres. Salle bien remplie pour l'occasion d'ailleurs et c'est tant mieux. Une telle affiche, c'est immanquable. 

Alors à force d'en parler on va peut-être dire que je suis un vendu à la solde de LADLO (ce qui n'est pas totalement faux, mais tant que la qualité est là, je ne vais pas me priver et c'est du bénévolat, pour mes tarifs de suce boules, veuillez me contacter par mail) mais sur ce coup là, c'était pas tellement prévu d'une part et ensuite, The Great Old Ones a quand même la putain de classe! Première partie oblige, la setlist est écourtée mais les Bordelais parviennent sans peine à convaincre ceux qui ne les connaissaient pas encore. Leur black metal lovecraftien fait mouche et embarque l'assistance dans son monde terrifiant peuplée de créatures aussi étranges que dangereuses. Des premiers mots de la désormais habituelle introduction "Je Ne Suis Pas Fou" au dernier accord, je suis submergé par l'aisance avec laquelle le groupe retranscrit ses ambiances sur scène. Les trois guitares sont stridentes et témoignent parfaitement dans leurs déchaînements sonores de l'horreur indicible dans laquelle les protagonistes se trouvent bien malgré eux. Les jeux de lumières, d'un bleu blafard ne rendent que justice au blizzard musical, une fumée dense achève de mettre en place l'aspect visuel et si le portrait de Lovecraft a disparu du fond, son oeuvre n'en est pas moins sublimé une fois encore. Parfaite symbiose avec la température extérieure, c'est certain, The Great Old Ones en a fait frissonner plus d'un et a gagné de nouveaux fans ce soir.
Setlist:
1. Je Ne Suis Pas Fou / Antartica
2. Visions Of R'Lyeh
3. The Elder Things
4. Jonas
5. The Truth 


Le temps d'un rafraîchissement et aux techniciens de s'affairer sur scène et la place est investie par le géant polonais Behemoth. Cette configuration de petite salle laisse peu de place aux décors habituels du groupe. Symboles occultes, serpents et structures métalliques sont malgré tout bien là, l'espace, même réduit est totalement utilisé. Conforme à l'esthétique des albums du groupe, toujours soigné donc même quand cela est restreint. Nous pouvons toujours compter sur les divers accessoires utilisés en cours de route pour ajouter un côté grandiloquent et théâtral, du corpsepaint aux torches. L'énorme batterie d'Inferno est surélevée er surplombe l'assistance. Il manque bien les effets pyrotechniques, n'ayant vu jusque là Behemoth qu'en vidéo, mais nous sommes ici dans une salle qui ne permet pas une telle mise en scène hollywoodienne. Les musiciens feront le reste! Pas de doute, Behemoth ne fait vraiment pas dans le minimalisme. En terme de son également, déjà rendu à moitié sourd pendant les balances, je crains pour la suite et mes capacités auditives. Crainte confirmée dès que l'intro de "Blow Your Trumpets Gabriel" laisse place aux grosses saturations et aux blastbeats. Malgré tout, il m'en faudra bien plus pour me foutre ma soirée en l'air. Après m'être quand même précautionneusement reculé, je profite donc d'une vue globale de la scène et c'est vraiment un grand spectacle auquel nous assistons. Nergal et Orion arpentent la scène de long en large, invitent le public à participer au maximum bref, ils donnent de leur personne et cela fait vraiment plaisir à voir. Concernant Nergal, quelle prestance! Je ne sais pas si on peut véritablement parler de charisme mais sa dépense physique est en tout cas communicative et l'assistance y répond avec enthousiasme. Ah et j'allais oublier, mention spéciale à Orion pour ses grimaces, c'est hilarant! 
Bien évidemment peu de surprises musicalement parlant si ce n'est une setlist assez peu centrée sur The Satanist (4 extraits seulement) mais je ne vais pas m'en plaindre. Un best-of dans le genre qui varie les plaisirs, en piochant dans la discographie fournie de Satanica à Evangelion n'est certainement pas pour me déplaire. Et je ne suis pas seul à en juger les réactions quand "Decade Of Therion" ou "Chant For Eschaton 2000" font trembler les murs de l'Empreinte. Bon un petit "Antichristian Phenomenon" manquait à l'appel mais je ne vais pas faire le difficile. Le groupe clôture la soirée de la même façon que se termine The Satanist par le psalmodiant et énigmatique "O Father O Satan O Sun!" qui prouve que Behemoth, cornes démoniaques sur la tête pour ce seul rappel, tout brutal et imposant qu'il est, sait aussi varier les ambiances. Un grand concert, par un grand groupe mais dans une petite salle qui permet une proximité et une réelle communion avec les musiciens, ce que l'on ne retrouve pas ailleurs. Mis à part le volume un peu trop poussé, les conditions étaient idéales et comme je l'ai annoncé en sortant de ce concert "je suis dépucelé du Behemoth, ça fait toujours mal la première fois." 
Setlist:
1. Blow Your Trumpets Gabriel
2. Ora Pro Nobis Lucifer
3. Conquer All
4. Decade Of Therion
5. As Above So Below
6. Slaves Shall Serve
7. Christians To The Lions
8. The Satanist
9. Ov Fire And The Void
10. Furor Divinus
11. Ludzie Wschodu
12. Alas, Lord Is Upon Me
13. At The Left Hand Ov God
14. Chant For Eschaton 2000

Rappel: O Father O Satan O Sun!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire