mercredi 12 novembre 2014

MONDVOLLAND


Kwade Vaart





Pagan Black Metal
Date de sortie: 19 septembre 2014
Label: Heidens Hart Records


Tracklist:
1. Vuurkeals
2. Duivelshuis
3. Ravenhorst
4. Wanneer De Hemel Bloedt
5. Broedermoord
6. Mechteld
7. Tegen Het Einde






    Mondvolland est une formation de black-folk metal hollandaise qui nous vient de Arnhem; formée en 2006 par Martjin aux guitares et Mickeal (membre de session du groupe Heidevolk) qui, hélas, vient aujourd'hui de se séparer. Après un premier album où Mondvolland a mis un point d'honneur à mélanger les sonorités folkloriques avec un black metal direct, hérité des classiques du genre, la "mauvaise production" en moins, par la suite le groupe s'est dirigé vers des sonorités plus "blackeuses" que jamais avec l'EP Pestvogel (moment où se joignent à la formation un second guitariste (Harold) ainsi qu'un batteur nommé Ask, tout deux remplacés par la suite par respectivement Bauke et Nico).
   Kwaade Vart, le dernier opus du groupe montre que cette évolution résolument plus black est devenue ce qui caractérise le son de la formation, mais les influences folk ne sont néanmoins pas abandonnées pour autant. En témoigne "Vuurkeals", qui sert d'introduction à l'album: guitares acoustiques et thème folkloriques (presque médiévaux) qui finissent, à mi-course, par laisser place au mur de guitares frénétiques, laissant présager le reste du contenu de l'album.
    S'ouvre alors "Duivelshuis", résolument plus black que jamais, direct, un vrai coup de tête en plein nez qui part à toute vitesse pour ne lâcher qu'à la fin. Rien à jeter jusqu'ici, on en prend plein les oreilles.
     Arrive alors "Ravenhorst" dont l'introduction et les percussions nous rappellent qu'on a bien à faire à un groupe de blackened-folk qui connait son jeu. Un gros morceau d'une dizaine de minutes, qui commence par ce combo guitares/tambours/voix clean pour vite retourner vers un schéma proche du morceau d'introduction: une petite touche de douceur, avant de retourner tête baissée au combat. A noter les petits changements de rythmes et sections, peut-être une influence "Kampfar-ienne" ?
    "Wanner de Hemel Bloedt" quant à lui m'a plus fait penser à une influence et une progression très black/death. Une introduction au tempo ralenti, guitares avec très peu de distorsion, batterie languissante, voix cleans et effacées, et boum ! On retourne dans un riff plus aggressif, des murs de blasts, une lead presque lancinante... J'ai l'impression d'écouter du Belphegor plus "pagan" que jamais, ce qui est loin d'être un défaut à mes oreilles, et je crois que je tiens là mon morceau favori de cet opus.
    "Broedermoord", petit morceau de 9 et quelques minutes, nous livre ce qui est, à mes yeux, l'essence de Mondvolland: Une superbe pièce de pagan black metal ! Riff accrocheur qui tourne encore et encore, alternance de deux voix clean et hurlée, batterie qui nous offre une ligne qui pousse au headbang. Un vrai petit chef d'oeuvre,  très gros coup de coeur.
    "Mechteld", qui précède le dernier morceau, est dans la même veine de "Broedermoord" ou  "Ravenhorst". On peut sentir l'influence de certains grands noms du genre sur le groupe, et le tout pour le meilleur. Le morceau est accrocheur, les riff restent facilement en tête sans pour autant en devenir répétitivement barbants (et le petit instant calme à mi-course... mmh... un délice !!)
     Arrive alors "Tegen Het Einde" qui conclut cet opus de la plus belle des manières. Introduction extrêmement calme sur une guitare clean qui servira de base pour poser une seconde guitare qui emporte le reste du morceau. Les voix y sont typiques du folk metal, de superbes clean qui donnent presque une certaine solennité au morceau avant de nous envoyer en apothéose avec un gros riff digne des meilleurs passages de cet opus. 
     Du début à la fin, cet album est une combinaison extrêmement efficace entre l'agressivité aveugle du black metal, et le calme et virtuosité du folk metal. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il plaira à tout le monde, en effet il est plus à proposer aux fans de Falkenbach, Windir ou Kampfar, du "black pagan" agressif, plutôt que ceux qui cherchent la douceur d'un Eluveitie ou autre Heidevolk
      Point que j'ai fortement apprécié: malgré le fait que le groupe se veut fortement influencé par toute la "grande" scène black metal, la production est excellente, ce qui est extrêmement positif pour moi, et qui permet d'apprécier l'album et toutes les petites choses qu'il a à offrir.
       A noter que le groupe fera son concert d'adieu le 21 novembre en même temps que la célébration de la sortie de cet album à Arnhem. Si vous êtes en Hollande à cette période et que vous avez la chance d'y aller, foncez, vous ne le regretterez certainement pas!



Chronique de la part de Deathcube






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