mardi 4 novembre 2014

ATAVISMA - Where Wolves Once Dwelled

ATAVISMA


Where Wolves Once Dwelled







Doom/Death old school
Date de sortie: 31 janvier 2014
Label: Autoproduction


Tracklist:
1. The Savage One
2. Forsaken
3. Where Wolves Once Dwelled
4. Nature's Warfare







   Atavisma, toute jeune formation venue d’Île de France formée en 2013 nous offre sa Démo sortie fin Janvier 2014 en auto-production et nommée «  Where Wolves Once Dwelled », on remarquera le logo fait par Christophe Szpajdel, «  Lord of the Logos ». La Démo a également vue le jour en physique sur Dead Center Productions. Le duo, puisque s’en est un, officie dans un DoomDeath des plus caverneux principalement en raison de la voix colossale du chanteur et de son timbre particulièrement grave. 

  De l’Artwork à la prod’ en passant par les paroles, tout rappelle Mère-Nature et sa force, nous allons voire que l’hommage n’est pas des moindres. Dès les trente premières secondes, Atavisma nous envoie une bonne grosse claque dans la gueule de la part de son chanteur comparable à un vrai grizzly au son de sa voix, et le tout se met en place. Le groupe nous offre une musique très lourde et poisseuse, on peut presque ressentir l’atmosphère humide et dense des bois sombres où rôde l’Ours Atavisma. Cette impression est renforcée par le mixage, très grave et légèrement grésillant apportant une touche de brutalité non négligeable ainsi qu’un aspect très organique à la Démo. 

  Musicalement nous sommes face à un DoomDeath alternant rapidité agressive et mid-tempo écrasant, donnant à la musique son coté impulsif et imprévisible à l’image d’une bête sauvage. Tout d’abord, revenons à un point déjà évoqué mais qui je pense est le gros point fort de ce groupe, son chanteur. Caverneuse, grave, violente, le mugissement de la Bête au micro nous prend aux tripes et réveille la bestialité qui est en nous. Les vocaux sont simples mais plus qu’efficaces,  savamment dosé et avec une hargne non feinte, ils sont soutenus par une rythmique implacable. Des Riffs lents et implacables issus d’un Doom poisseux et violent, suivi de suite par des attaques d’un Death Metal noir et old-school, le tout nous offrant un hommage implacable et destructeur. La batterie remplit son rôle parfaitement, ajoutant puissance et violence mais sachant aussi mettre  en place un rythme cassé et lourd sur les passages écrasant. On remarquera aussi le léger écho sur la batterie, rajoutant de la profondeur sur l’ensemble de la musique. Le blast est utilisé avec justesse, nous submergeant de sa puissance au bon moment et sachant s’effacer pour faire place à un jeu plus pachydermique. Petite surprise avec la 3e pièce de la Démo, assez déconcertante au premier abord après la sauvagerie des deux premières mais qui au final nous berce de ses notes graves et profondes, nous apaisant avant un nouveau déferlement de bestialité. 
 Atavisma ne fait pas dans la dentelle vous l’aurez remarqué, la technicité n’est pas un aspect majeur de la musique, cependant les solos sont parfaitement maîtrisé et agencé à la perfection, s’emboîtant avec le reste de la musique de façon plus que naturelle, permettant ainsi de ne pas quitter un seul instant la moite atmosphère de cette Démo.

   Pour sa première sortie, le groupe fait preuve d’une remarquable maturité et d’une belle qualité de composition, Atavisma a su créer son propre univers, ne se perdant pas dans les méandres faciles des pâles copies sans saveur. Musicalement, on pourra retrouver une certaine ressemblance avec des groupes comme Incantation ou encore Disma.  Ainsi le duo nous amène sans problème dans sa tanière, au sein de ces grands sapins encore humides d’un automne tardif grâce à son mixage particulier, son imagerie et ses atmosphères lourdes. Les 18minutes de la Démo s’enchaînent sans accrocs, révélant ainsi un net potentiel de composition chez la formation parisienne. Autant dire que la prochaine galette est plus qu’attendue.

Chronique de la part de Sarcastique









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