lundi 20 octobre 2014

DEVEYKUS - Hasidic Doom Metal

Nouvelle rubrique, nouveau thème. Lorsque je pars en chasse pour une éventuelle chronique, plusieurs choix s'offrent à moi. Il y a tout d'abord les groupes qui me contactent eux-mêmes. Ils sont encore rares mais ils sont là (d'ailleurs pour certains d'entres eux, si jamais vous passez par ici, mes plus plates excuses pour le monstrueux retard, je ne vous oublie pas!). Les recommandations de certains amis ne sont pas négligeables, ni les réseaux sociaux où l'on peut facilement naviguer de pages en pages entre groupes, labels, pages spécialisées...  Je fréquente également quelques sites bien meilleurs que celui-ci dont je m'inspira continuellement et qui continuent à me faire découvrir des tonnes de groupes tout aussi géniaux les uns que les autres. Et last but not least, la simple recherche internet, que ce soit sur Google ou sur des sites comme Metal-archives ou Bandcamp qui me permettent des recherches plus précises tout en étant de véritables mines d'informations.

Et il y a les autres jours, où l'envie est là mais avec un je-ne-sais-quoi manquant à l'appel. Je ne sais pas par où commencer ou je n'ai pas envie de passer 3h à surfer pour rien. Dans ces cas là, Youtube peut filer un coup de main avec ses playlists et ses recommandations personnalisées (encore qu'il lui arrive de mélanger un peu tout et n'importe quoi). L'avantage, c'est qu'en plus du son, on a parfois l'image avec. Et il arrive que je tombe sur une vidéo qui me botte bien et qu'il me faut donc partager. 


D'où cette nouvelle rubrique que j'inaugure de ce pas avec les Américains de Deveykus. Le groupe a la particularité (en plus de celle d'être un groupe purement instrumental) de mélanger doom metal et musique klezmer à l'aide d'un trombone. Ils s'inspirent pour cela des mélodies hassidiques appelées "nigounim". Selon Wikipedia, il s'agit d'une "forme de musique vocale souvent sans parole quoique des sons tel “bim-bim-bam” ou “Ai-ai-ai!” soient souvent utilisés. Parfois des versets de la Torah ou des passages d'autres textes juifs classiques sont chantés d'une manière répétitive sous forme de nigounim. Il s'agit pour une grande part d'improvisations, bien qu'ils puissent être fondés sur un passage thématique ou que leur forme puisse être stylisée. Certains se présentent sous forme de lamentation tandis que d'autres sont joyeux ou victorieux." Pour le coup, je l'ai déjà dit, Deveykus donne dans l'instrumental et c'est le trombone qui prend la place de la voix. Pour aller plus loin, je ne peux que vous conseiller d'aller lire cette interview de Dan Blacksberg, tête pensante et tromboniste du groupe.






Le tempo est lourd, les sons bourdonnent à vos oreilles dans la plus pure tradition doom. Parfois, la guitare s'enflamme dans des expérimentations délirantes. Mais le véritable attrait du groupe vient évidemment du trombone. A l'écoute de ce que propose Deveykus, il est étonnant que ce type d'instrument n'ait pas plus de succès chez le groupes de doom metal tant il semble pouvoir apporter au style. Sombre, lent, triste tout autant qu'envoûtant, il tient ici la pole position, servant de fil rouge aux compositions et s'accordant parfaitement aux rythmes pachydermiques du groupe. Le tout donne réellement l'impression d'assister à une marche funèbre particulièrement glauque en plein cœur de la Nouvelle Orléans. La vidéo qui suit est un concert complet de Deveykus capté en juillet 2013 au Johnny Brenda's à Philadelphie. Pour l'anecdote, ce n'était que le second concert du groupe.








Formé en 2012, le groupe a sorti son 1er album, Pillars Without Mercy en juin 2013 que vous pourrez trouver ici et dont voici la pochette.





Avouez qu'elle en jette aussi non?

Pour terminer, la page facebook de Deveykus ainsi que le site de Dan Blacksberg, impliqué dans bons nombres de projets musicaux. Il ne me reste maintenant plus qu'à vous souhaiter un bon visionnage et une bonne écoute!

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