dimanche 29 juin 2014

MAYBE THAT'S WHY HUMANS DRINK THE DARKNESS THAT IS COFFEE - Dum

MAYBE THAT'S WHY HUMANS DRINK THE DARKNESS THAT IS COFFEE


Dum




Ambient avant garde dark djent progressive black metal space opera
Date de sortie: 25 mai 2014
Label: Autoproduction

Tracklist:
1. The Notebook
2. Pim-Pim
3. Toga
4. Steninge Slott
5. Southedness Comes


Bon... pas trouvé de photo alors je vous met un éléphant nouveau né.


C'est mignon hein?



Je n'ai rien compris. Je me suis fait défoncer le crâne sous LSD, violer les tympans et pour finir j'ai envie de dégueuler des arc-en-ciel. Rien compris et j'en redemande. Une véritable attirance sado-masochiste, putain mais c'est quoi ce truc? Les extra-terrestres sont parmis nous, cette fois c'est certain. Ils arrivent là, comme ça, et nous inventent la plus délicieuse des tortures. Jamais entendu un truc pareil, jamais. Rien capté, je vous dis!

Comment alors, décrire quelque chose et plus difficile encore, vous donner envie d'aller écouter ça sans avoir la moindre idée de ce que je peux en dire? Cet album défie tout simplement toutes les lois de la musique élaborée depuis des siècles. "Dum" est à la fois moche et merveilleusement construit, étrange, intrigant, flippant et terriblement addictif. Une sorte de polarité extrême entre tout et son contraire et cohabitant parfaitement dans un même univers musical, utilisant des tonnes et des tonnes de structures différentes et superposées les unes aux autres. Cet album vous tordra les oreilles et vous emmènera dans un trip complètement halluciné, totalement indéfini et aléatoire. L'approche peut être tout autant froidement, cliniquement brutale que tempérée par des passages mélodiques emplis de plénitude. Les opposés s'attirent dit-on et il n'y a rien de plus vrai ici. La variété des sons, des textures est incroyable: associantions troublantes, riffs désagréables, hachages et broyages rythmiques, dissonances inquiétantes, harmoniques discordantes... Parfois, le désarroi grandiose semble basculer hors de contrôle. Nous sommes en permanence menacés par un chaos grandissant, s'élevant de plus en plus vers son paroxysme, de plus en plus fort, de plus en plus vite. Un orgasme surpuissant et dévastateur en attente de déclanchement. Le moment fatidique. Et tout s'arrête, net et sans bavure. Et surtout sans prévenir.

Je déteste le djent. Je considère ce courrant musical comme étant totalement dénué d'intérêt, sans âme, sans émotion et sans originalité. Tout se ressemble derrière cet amas de riffs syncopés accordés le plus bas possible. Le djent n'est qu'une substance musicale synthétique, froide et aseptisée qui tourne en rond et se fatigue pour rien. Nos suédois ont ici parfaitement compris son fonctionnement et l'utilisent à merveille comme l'ingrédient supplémentaire d'une recette complexe digne de l'alchimie la plus ésotérique. Les guitares apportent la puissance psychotropique qui rend cet album si indéfinissable une fois additionnées aux élans progressifs / avant gardistes dark electro auxquels s'ajoutent encore des plages ambientes éthérées. Chaque partie de cet album pourrait être prise individuellement, nous aurions toujours un album complet et cohérent. Et il en est de même une fois tout cela mis ensemble. Le chant sert de liant au tout, dans un registre plutôt black metal sans se départir de son véritable rôle, celui d'être utilisé comme un autre instrument à part entière et non juste une façon de raconter une histoire en alignant les mots. "Dum" a beau partir dans toutes les directions possibles et inimaginables, il n'en reste pas moins un des concepts les plus aboutis qu'il m'ait été donné d'écouter. Rien n'est laissé au hasard, de la composition bad trip dégoulinante de saleté au mixage aliéné et futuriste. Oui c'est cela, Dum vient d'un autre temps et d'une autre galaxie.

Aucun morceau ne se détache véritablement des autres. Aussi imprévisibles les uns que les autres, ils forment une unité destabilisante qui ne prend son sens qu'une fois l'écoute de la totalité de l'album achevée. Les suédois se payent d'ailleurs carrément le luxe de conclure par un morceau de 23 minutes, prétexte au voyage le plus étrange et sans doute l'un des plus passionnant auquel j'aurais pris part. Rien ne sera plus jamais pareil. "Dum" n'est pas le produit du genre humain. Je me sens vidé, torturé, poussé dans mes derniers retranchements. Je n'ai rien compris. Et putain, j'ai aimé ça!


Highlights: Je vous ai dit que cet album formait un tout bordel, faut lire un peu alors allez m'écouter ça EN ENTIER!








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