vendredi 13 décembre 2013

LYFTHRASYR - The Engineered Flesh

LYFTHRASYR

The Engineered Flesh





Black / Death indus'
Date de sortie: 29 novembre 2013
Label: Alive Vertrieb

Tracklist:
1. The New Era Of Immortality
2. Soul Transition Interface
3. Technological Singularity
4. Evolution
5. Mind Simulator
6. Preserved Identity
7. Wisdom In The Loop
8. Life Overdose







Originaire de Karlsruhe en Allemagne, Lyfthrasyr poursuit son chemin lentement mais sûrement. Il leur aura fallu en effet 6 longues années pour donner un successeur à "The Recent Foresight". Formé en 2002 sur les cendres du groupe Eternal Darkness, auteur d'une démo en 2004 puis de 2 albums remarqués, le combo teuton sort aujourd'hui son 3ème opus, "The Engineered Flesh". Souvent, un 3ème album marque un tournant dans la discographie d'un groupe, l'album de la maturité entend-on souvent dire. Qu'en est-il quand en plus il s'écoule tant de temps avant ce fameux 3ème? Que les fans des débuts soient rassurés, on en dans le ton d'entrée, quelques sons électroniques en guise de très courte introduction puis l'explosion. Blastbeat impressionnant, guitares massives qui charcutent de gros riffs saccadés le tout soutenu par une production très soignée (Fredrick Nordström et Mika Jussila aux manettes, il n'y a pas de mystère!). "The New Era Of Immortality" est en ce sens une véritable bombe qui vous saute en pleine tronche, morceau idéal pour débuter cet album qui promet donc bien des surprises. Il est difficile en effet d'oublier une telle entrée en matière!  
Les morceaux s'enchainnent avec une intensité folle, une violence de tous les instants, à peine quelques breaks viennent calmer le jeu, entrecoupant les morceaux de passages électros qui peuvent parfois interpeller l'auditeur. En effet, les changements de tempo sont très nets et peuvent parfois dérouter. Si certains de ces breaks sont à mon sens en dessous de la qualité globale de l'album, ce n'est finalement que pour mieux replonger dans le vif quelques instants plus tard. On s'y fait après quelques écoutes et le duo de guitares tout comme le batteur (ex Belphegor, ex Debauchery, ex Fleshcrawl, le CV du monsieur vous convient-il?), incroyablement carrés à une telle vitesse, sont là pour rappeler bien vite à l'ordre les quelques brebis égarées. Car ça joue vite, très vite tout en gardant une technique parfaitement maîtrisée, une précision chirurgicale, que dis-je, diabolique! Les (rares et courts) solos, pour le moins inspirés, le prouvent haut la main. 
Tout n'est cependant pas que brutalité sauvage chez Lyfthrasyr, qui sait également y faire pour jouer la carte des mélodies entêtantes qui ne vous décrochent plus. J'en veux pour preuve "Technological Singularity" qui pourrait presque rappeler In Flames.
On pense parfois à un Fear Factory survitaminé (batterie triggée, riffs découpés à coups de hache, le lien est évident sur le titre "Evolution"), à Covenant à des moments plus black metal avec ces nappes de clavier voire dans une moindre mesure à Ministry version death metal pour les passages les plus brutaux sur lesquels viennent se greffer quelques samples du plus bel effet. Rajoutez à cela quelques orchestrations symphoniques, discrètes mais idéalement placées, un piano qui apporte un peu de douceur tout en subtilité et vous obtiendrez l'un des chefs d'oeuvre de cette fin d'année. 
Tout cela nous donne finalement un album aux morceaux contrastés mais terriblement efficaces. Une homogénéité et une cohérence sans faille. Ou presque, on déplorera juste la toute fin de l'album (parce que c'est passé trop vite oui mais pas que), les derniers morceaux étant un peu plus linéaires. Pas qu'ils soient mauvais, moins inspirés ou que sais-je encore mais j'aurais aimé un peu plus de surprise pour finir en beauté, à l'image du début qui lui est réellement bluffant.

En conclusion, si cet album ne révolutionnera pas le genre, il pourrait bien mettre le coup de pied au cul que la scène "cyber metal" attendait pour redécoller. Une chose est sûre, une telle débauche d'énergie ainsi qu'une telle originalité ne peuvent laisser indifférent et je suis pour le moins curieux de voir ce que ces compos peuvent donner sur scène, endroit où elles risquent fort de prendre réellement tout leur sens.



Highlights: "The New Era Of Immortality", "Technological Singularity"





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